"Et l'été déjà mort n'avait pas une ride"


  Ce n'est pas par hasard que je commence ces lignes par une citation de Marcel Pagnol. Car cet été! Cet été... Je ne le regretterai pas. Trois mois sans aucune goutte d'eau, et de grosses chaleurs à n'en plus pouvoir. Arroser, toujours, tous les jours à se prendre pour Jean de Florette. 
  L'arrivée de l'automne est un soulagement, même si de l'eau il n'en est toujours pas tombé au moins travailler redevient agréable.

La cueillette quotidienne des fleurs : Mauve, bleuets, pavots de Californie. Deux heures de cueillettes tous les jours pendant l'été. Malgré la répétition, je ne peux que rester émue devant les paniers et une joie particulière m'anime lorsque j'étale les fleurs dans les claies du séchoir.

   Malgré tout, ce fut une belle saison même si elle a demandé beaucoup d'efforts. Des centaines de kilos de plantes ramassées, effeuillées, séchées et mises en sac ou transformées. De beaux moments de partage avec les ami-e-s venus filer la main pour effeuiller la mélisse ou mettre les tisanes en sachet en papotant.


Cueillette du millepertuis (à gauche) et de l'hélichryse (à droite) pour les mâcérations huileuses à partir desquelles je fabrique les baumes.





  Des moments de découragement quand les chaudes journées s'étirent, à n'en plus finir. L'envie de tout envoyer bouler, pour aller se baigner au lac ou à la rivière, et puis mince! Finalement y aller, avec une bonne bière fraîche, le marmot, et un bouquin. Et puis rentrer, arroser, désherber, profiter d'un semblant de fraîcheur. Le meilleur moment de la journée!



    Je vais un peu vite en disant que la saison est finie, car en octobre c'est reparti pour de grosses cueillettes de plantes. Menthes, mélisse et verveine sont reparties de plus belle. Même l'hysope à refleurie! Tous les jours, des draps de plantes à effeuiller m'attendent. Mais les oiseaux sont revenus! Et tout en travaillant, je ris en regardant un énorme écureuil ayant élu domicile dans mes jardins se chamailler avec les pies pour leur piquer des noix.
Penser (de chaque) du jour : Cueillir, c'est rapide. Effeuiller beaucoup moins.
  Quand les sacs de plantes sèches s'amoncellent et qu'il fait trop chaud pour travailler dehors, je travaille sur les mélanges et je met en sachet, au frais à la maison. Je suis heureuse car ma gamme est prête, une dizaine de mélanges mis en sachet et étiquetés. Ça prend forme!
Confection des mélanges : les plantes sèches sont étalées et brassées sur de grands draps puis mises en sachet.


   Avec l'automne, les envies renaissent, des projets pour l'hiver, pour le printemps. Des questionnements aussi, est-ce que je veux continuer de travailler seule? Ou pas?
   Quelles variétés de rosiers vais-je planter? Damas ou Provins?
 Je liste les chantiers d'hiver, je pense aux vacances qui arrivent et que cette année je vais saisir.
 Et puis je me transforme en commerciale, car il faut bien vendre tous ces produits, prendre ce temps malgré la lumière d'automne qui illumine les jardins et m'appelle dehors.

La danse des papillons sur les échinacées.



Et on finit sur une petite note d'estragon :



À Aurore

George Sand
La nature est tout ce qu’on voit,
Tout ce qu’on veut, tout ce qu’on aime.
Tout ce qu’on sait, tout ce qu’on croit,
Tout ce que l’on sent en soi-même.
Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l’aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu’on la respecte en soi-même.
Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t’aime.
La vérité c’est ce qu’on croit
En la nature c’est toi-même.

Commentaires

  1. Bonjour,
    je vous ai connue via Twitter et ne voyant pas de nouveaux messages, je me suis permise de vous contacter ici. Est-ce seulement une petite pause hivernale et pensez-vous revenir sur Twitter ou est-ce un arrêt définitif?
    Votre univers me plait et je trouvais très intéressant de vous suivre.
    En espérant vous lire bien vite, SimplicitéMAG
    http://entoutesimplicitemag.eklablog.com/

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