Nouvelles de saison à la Ferme de la Lauve!

Le blog a pris du retard,

Il faut dire qu'il y avait du pain sur la planche, d'ailleurs il en reste!

    Un nouveau lieu, le grand changement. Gros chamboulement d'apprivoiser à nouveau une terre et la vie qui s'y trouve, un paysage, sans oublier les personnes aussi. Re-créer en allant de l'avant, en essayant de s'ouvrir au nouveau, de ne pas regretter l'ancien. Portés par le printemps et sa force, la sève monte dans l'idée qui maintenant commence à exister, pour de vrai! C'est pourquoi notre blog a maintenant cette nouvelle adresse : http://fermedelalauve.blogspot.com

La joie des nouvelles cueillettes : les délicates asperges sauvages.

  

Ophrys abeille, une discrète orchidée.

La lumineuse floraison des cistes cotonneux

Les  ânes sont de retour, mais dans l'agitation du déménagement, nous avons oublié la sous-soleuse dans les anciens jardins...Premier constat : tous les terrains sont entièrement infestés de chiendent!!! Une plaie pour la jardinière, un cadeau pour la cueilleuse de plantes médicinales. Après avoir passé la kassine équipée de griffes pour tirer le chiendent (ce qui n'était pas suffisant comme vous allez le voir par la suite), celui-ci est consciencieusement récolté, trié, nettoyé puis séché pour une vente pour l'herboristerie. D'un coup psychologiquement ça change tout : "Mais non! Je ne suis pas entrain de me casser la tête à arracher cette saleté d'herbe! Je récolte le chiendent officinal!". C'est tout de suite plus chic!

Rhizome de chiendent officinal, un ami des reins. Une tisane rafraîchissante
très intéressante en cure de printemps.

      Et puis, je ne peux vous parler de ce début de printemps sans vous dire que l'eau est arrivée! Mais comment arrive-t-elle au fait? Par un très ancien canal de plus de cinq cents ans, qui part de la rivière et parcourt plusieurs kilomètres. A l'époque, tout était cultivé. Le Seigneur avait le droit d'eau, les paysans ce qui restait après que les terres du seigneur aient été irriguées. Heureusement, depuis, la révolution est passée par là, les choses ont changées et le droit d'eau est maintenant pour tous les usagers du canal. Toutefois, s'il n'y a plus de seigneur, il n'y a plus guère non plus de paysans.

La rivière, la Bresque

Prise d'eau du canal fermée par une martelière.

   Ce canal donc, pour qu'il fonctionne doit être entretenu, chacun-e est tenu de nettoyer sa partie (enlever les feuilles, la terre, et creuser le calcaire qui s'est déposé dans l'année). Les usagers se retrouvent tous les ans pour un chantier collectif pour toutes les parties communes auquel nous avons participé et autant vous dire que c'est assez sportif!

à la une....à la deux....à la trois....

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C'est parti! Ça coule!

Et l'eau arrive chez nous, c'est magique...très beau.

   Pour nous, ce canal c'est vraiment la révolution! Plus de stress avec une source qui réduisait fortement l'été, où chaque goutte d'eau était comptée et où parfois certaines cultures ne pouvaient être irriguées à la hauteur de leurs besoins. Si nous ne comptons pas gaspiller l'eau, nous en disposons ici en abondance, suffisamment pour pouvoir travailler sereinement. Et puis quel bonheur d'entendre le bruit de l'eau, de sentir sa présence aux quatre coins des jardins.

Un canal de cinq cents ans! Si ça, ce n'est pas du patrimoine!

   Et puis petit à petit, les rencontres ont lieu. La solidarité s'organise. Grâce à Jorg et son tracteur, nous allons pouvoir mettre en culture dès cette année la plus grande faïsse du terrain. Fayoux, notre âne, ne faisait pas le poids face à un chiendent implanté sur plus de cinquante centimètres.
Il fallait donc un tracteur mais le problème ne s'arrêtait pas là : je ne voulais pas retourner le sol (ce qui aurait enterré le chiendent encore plus loin en profondeur), ni utiliser un outils rotatif (c'est à dire un outil qui aurait broyé les rhizomes de chiendent en plein de petits morceaux, qui aurait encore aggravé le problème). Grâce aux griffes attelées au tracteur, le sol est décompacté et le chiendent est juste soulevé et ramené en surface. Avec le soleil qui tape depuis trois jours, il sèche tranquillement et nous pourrons affiner le travail en traction animale. Sur ce champs, nous allons implanter les fraisiers sur une moitié et sur l'autre des annuelles qui aiment la chaleur : basilics, aneth, piments principalement.

Pas si mal le tracteur, tout bien réfléchis! héhé! Merci Jorg!!!

     La serre se remplit de plants, je dirais même qu'elle est pleine...Il va falloir trouver plus grand pour l'année prochaine. La taille des oliviers se poursuit, le débroussaillage des terrains, la mise en place des plantes, la création de notre potager familial (car il est hors de question que l'on passe ne serait-ce qu'une année sans légumes dans le jardin!). Les poules couvent, une oie couve également. C'est le printemps!