Mais que se passe-t-il? Y'aurait-il du changement dans l'air?


     Ah enfin, c'est plus calme! (pas pour longtemps comme vous allez le voir dans la suite de cet article! Suspense!). Enfin, un peu de temps pour nous. L'occasion idéale pour faire des petites préparations que pour nous (et les copains copines qui passent par là).
    Car j'ai plein de passions, mais notamment celle de sans cesse expérimenter de nos nouvelles choses, me réapproprier des savoirs-faire que personne n'a su ou pu me transmettre. C'est important pour moi de prendre du temps pour ça, car si on a oublié comment produire et cultiver nos aliments, on a aussi oublié comment les cuisiner et les préparer.
      Je rêve d'un jour me débarrasser de notre frigo et de notre congélateur qui est d'ailleurs tombé en panne la semaine dernière ne me laissant que quelques heures pour réfléchir à comment transformer les kilos de sangliers qu'il contenait. (ne jamais oublier d'être amis avec quelques chasseurs, c'est important!).
Bref, hâchoir manuel, bocaux, épices, fait tout rempli d'eau bouillante sur le poele à bois et c'est parti pour la pâté!


Liqueur de framboise, et liqueur de verveine


Des framboises traînent encore dans le jardin, ainsi qu'un peu de verveine avant les premiers gels? Hop on met tout ça dans les dames Jeanne, un peu de sucre, de l'alcool et l'oublie à la cave pour quelques temps!



Trempage des piments
Fini!


Dernière ligne droite avant Noël : préparation de notre harissa artisanale. La vraie. La pure. Pas de la simple purée de piment pasteurisée non! Celle où on se donne de la peine, et qui se conserve naturellement. Pour cela, il faut d'abord....
-Semer les piments au chaud en février
-Les repiquer en godet en mars
-Les repiquer en pleine terre en mai
-Les désherber, les pailler, les tuteurer, les surveiller, les chouchouter
-Les récolter de juillet à octobre
-Les sécher au fur et à mesure et les stocker.

Puis....

-Les épépiner
-Les mettre à tremper seulement quelques minutes dans de l'eau tiède pour les ramollir SANS qu'ils se gorgent d'eau, sinon la harissa ne se conservera pas.
-Les passer au hachoir une première fois
-Puis une deuxième fois
-Ajouter une bonne d'huile d'olive (mais pas trop ça doit faire une pâte), beaucoup de sel (pour la conservation), du cumin, de la coriandre, du carvi et de l'ail.
-Repasser le tout au hâchoir et mettre en pot sans omettre de terminer le remplissage du pot par une couche d'au moins un centimètre d'huile d'olive pour la conservation. Et voilà!
Le confit d'oignons doux est prêt et étiqueté!


BON, maintenant passons aux choses sérieuses, nous avons des choses importantes à vous dire.
Notre ferme Lo pas de l'ase, ici dans les Cévennes, ça a été pour nous une vraie aventure, avec ses moments d'euphorie, et de découragement. Ses réussites et ses ratés. Etc, etc...
On a passé des moments inoubliables et surtout on a appris beaucoup, beaucoup. On y a rencontré des gens formidables (merci à eux!), et puis aussi des cons (pas merci!). Comme partout. Mais voilà, il est temps pour nous de changer d'air!






On profite encore un peu de notre belle montagne!


   En fait, pour être tout a fait honnêtes, si nous ne perdions pas d'argent grâce à notre travail, nous n'en gagnions pas non plus suffisamment pour vivre. Même si nous sommes peu exigeants, et avons besoin de peu, nous rêvons quand même d'un peu plus de confort.
Aussi, nous n'avions pas ici de possibilités de nous développer et commencions à nous sentir à l'étroit. Limités par le manque de foncier (définition : manque de terres disponibles) et aussi le manque d'eau pour irriguer nos cultures. Et puis aussi, des contraintes liées aux Cévennes qui rend tout travail extrêmement pénible et physique puisque rien n'est accessible facilement, tout y est dur. Hors, nous ne sommes ni des sur-hommes, ni des sur-femmes, et notre endurance a ses limites. Notre situation était pour ainsi dire trop précaire.
Ainsi, malgré tout le travail accompli pour remettre ces terres en culture, nous avons fait le choix de déménager notre ferme! Décision longuement réfléchie et pas vraiment facile à prendre.

  Nous attendions confirmation, mais maintenant on y est, nous partons en début d'année pour le Haut Var. Une ferme nous y attend, grâce à l'association "Terre de liens" qui oeuvre pour enrayer la disparition des terres agricoles et faciliter l’accès au foncier pour les paysans (on vous en reparlera), aux élus de la commune et aussi et surtout, grâce aux propriétaires de cette ferme qui ont fait le choix de conserver sa vocation agricole! (et tout un tas d'autres partenaires, j'espère qu'ils ne nous en voudront pas si je ne les cite pas tous car ça risque d'être un peu ennuyeux pour les lecteurs-trices)

La ferme!
Les oliviers
Dans cette ferme, Boris va continuer  de travailler avec ses abeilles, et aussi s'occuper...des oliviers! Car un peu plus de trois hectares d'oliviers nous y attendent, pour une production d'huile. Et même si nos connaissances sur les oliviers et l'oléiculture sont encore...limitées, nous sommes très enthousiastes et prêts pour ce nouveau défi! Alexia aura de son côté un demi-hectare irrigable de beaux jardins qu'elle plantera en plantes aromatiques et médicinales, condiments et petits fruits rouges. Son rêve s'est même réalisé : elle va pouvoir aménager son atelier de transformation et arrêter de travailler dans sa cuisine! 

Prochaines étapes donc, la signature des baux, et en début d'année le déménagement de toute une ferme! Déménagement qui s'annonce...rock'n roll puisque que nous avons de drôles de meubles à transporter : ruches, ânes, serre, outils, des centaines de plantes, du matériel divers, nos poules (on a essayé, mais non, on ne peut se séparer de notre beau cheptel de poules nées à la ferme, rustiques, jamais malades, qui pondent toute l'année et sentent la présence du renard!)

Et pour vous rassurer, nous déménageons mais l'aventure continue, ainsi que l'aventure de ce blog! Peut être changera-t-il juste de nom pour adopter celui de notre nouvelle ferme : La Lauve.

A bientôt!




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